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Mediacteur
27 août 2013

Qu'as-tu appris à l'école mon fils ?

Ce matin, de l'aéroport de Toulouse Blagnac, en attendant les camarades en partance vers Ludovia, je dédiais ma participation à cette université d'été à Franck Andriat, enseignant et romancier dont les médias belges ont abondamment commencé de reprendre les propos, échaudé qu'il est par un sytème scolaire qui contraindrait regrettablement les meilleurs enseignants motivés.

C'est la raison aussi du titre de ce post. Car bien sûr, nous sommes tout de même lui et moi d'accord sur un point... l'essentiel est bien que l'enfant apprenne à l'école. Mais je fais partie de ces détachés et autres formateurs, acteurs du système qu'il décrie et ne peux que me sentir injustement visé par ses remarques.

Soirée de clôture

Tous, ici à Ludovia, et notamment encore ce soir dans les propos de Pascal Cotentin et Marcel Lebrun qui ouvraient le feu de nos réflexions, nous cherchons à adapter l'école au monde de ce temps. Mais il y a une chose qu'il faut reconnaître, c'est que ce monde change perpétuellement. On ne peut donc qu'être dans le mouvement, la recherche permanente d'un mieux apprendre.

Il nous faut donc muter dans nos pratiques.

Le thème directeur de cette version 2013, la dizième, est intitulé "Promesses et imaginaires". Il faut bien comprendre qu'il s'agit donc à la fois de mesurer le chemin parcouru, d'en apprécier les réussites, d'en identifier peut-être aussi les manquements ou les dérapages... et puis de prospecter pour les 10 années à venir en osant "imaginer".
C'est ce double parcours que Pascal Cotentin et Marcel Lebrun nous ont proposé en alternant leurs propos... le premier ayant sélectionné des vidéos emblématiques d'un parcours réalisé et de perspectives se mettant en place. Le second en tirant des réflexions issues de ces exemples projetés mais aussi de sa pratique de formateur et de chercheur au sein de l'IPM, l'institut de pédagogie et des médias où il enseigne à l'UCL (Belgique).

Mais connaissant ce dernier, on aurait pu imaginer une autre manière de faire. En effet, son propos nous a ramené vers les thèmes majeurs qu'il traite depuis plusieures années et que l'on retrouve très clairement développés dans des vidéos hébergées sur Youtube, mais également postées à l'intention des participants de Ludovia sur le site du colloque.
La question a d'ailleurs été posée à la salle : "Qui est allé voir ces vidéos avant de rejoindre l'Ariège ? La réponse n'était pas unanime. Or, sachant la méthodologie si chère à Marcel Lebrun, on aurait pu aller jusqu'à s'attendre qu'il en applique la stratégie (classe inversée) en mettant tout le monde dans la logique du système : "Y a-t-il des questions sur ce contenu fourni que nous pourrions débattre pour en approfondir le sens et l'utilisation ? Oui ? Alors discutons. Non ? Alors considérons que la chose est entendue et rendez-vous à la séance suivante quand vous aurez pris connaissance d'un nouveau jeu de documents en ligne".

S'il n'en a pas été ainsi, c'est que l'on ne pouvait prendre l'assemblée par surprise... Et donc Marcel Lebrun revient demain matin (session 3 : imaginaire pédagogique) pour relire et redire ce qui a été le propos d'ouverture de ce colloque.

On reste donc un peu sur sa faim, au terme de cette première soirée. On aurait sans doute aimé que, considérant ses propos acquis, le débat avec la salle ait déjà lieu. Mais c'est bien la logique d'une ouverture de programme. Et puis il fallait en laisser pour cette session 3 qui sera donc le moment de la confrontation... constructive, cela va de soi.

Car l'invitation est lancée de façon précise par Marcel Lebrun : Réfléchir au métier d'enseignant, c'est le concevoir dans une logique de recherche (enseignant-chercheur), de questionnement, de compétences à acquérir (par le prof) et à faire apprendre (à l'élève). Si les savoirs ont bien leur place dans le processus, ils ne constituent pas une fin en soi.

"Apprendre pour briller" n'a sans doute guère plus de légitimité (si cela en a jamais eu)... mais "apprendre pour oeuvrer", sans doute plus actuel et plus fondamental.

Alors poursuivons. Demain et les jours à venir.

 

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